La disparition mystérieuse de montres de luxe d’une valeur de 12 millions d’euros secoue le Japon et suscite une vague d’inquiétude chez les amateurs de haute horlogerie.
La faillite de Toke Match, le début d’une affaire rocambolesque
La faillite de Toke Match, un service de location de montres de luxe basé à Osaka, a entraîné la « disparition » de près de 900 montres, d’une valeur totale de 1,9 milliard de yens (11,7 millions d’euros). Ce service permettait aux propriétaires de Rolex et autres montres prestigieuses de percevoir des commissions mensuelles en prêtant leurs biens. Toutefois, la fermeture soudaine de Neo Reverse, la société gérant Toke Match, et la fuite de son propriétaire à Dubaï ont plongé les détenteurs dans le désarroi.
Des montres repérées en ligne et en magasin
Le drame s’est amplifié lorsque certaines de ces montres ont été identifiées sur un site d’enchères en ligne, poussant des dizaines de propriétaires lésés à porter plainte. L’opérateur du site a confirmé avoir intercepté au moins 20 montres aux numéros de série correspondant à ceux prêtés à Toke Match, et a immédiatement suspendu leur circulation. Par ailleurs, l’Association japonaise de l’économie de partage a signalé que certaines montres se trouvaient également dans des boutiques d’occasion, témoignant de la complexité du réseau de distribution de ces biens précieux.
Mandat d’arrêt contre le propriétaire en fuite
Face à l’ampleur de l’affaire, la police de Tokyo a lancé un mandat d’arrêt contre Takazumi Kominato, le propriétaire de Toke Match, désormais en fuite à Dubaï. Accusé d’avoir revendu une Rolex en janvier pour 4 000 euros, Kominato fait l’objet d’une enquête approfondie, la police envisageant même de le placer sur la liste des personnes recherchées au niveau international.
Un coup dur pour l’économie de partage au Japon
Cet incident soulève des questions sur la sécurité et la fiabilité de l’économie de partage, secteur en pleine expansion au Japon avec un marché estimé à 16 milliards d’euros. Neo Reverse, exclu de l’Association japonaise de l’économie de partage suite à cette affaire, laisse derrière lui un vide et une méfiance qui pourraient affecter durablement le secteur.
La « disparition » de ces montres de luxe au Japon n’est pas seulement une affaire de faillite et de fuite; elle met en lumière les vulnérabilités inhérentes au modèle de l’économie de partage, notamment en matière de biens de grande valeur. Les répercussions de cette affaire seront attentivement scrutées, tant par les acteurs du marché que par les régulateurs, pour éviter qu’une telle mésaventure se reproduise.
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