Dans un monde numérique où l’émulation est devenue une norme, ZSNES se démarque comme un pionnier presque légendaire. L’histoire de cet émulateur remonte à 1997 lorsque zsKnight, alors adolescent, a réécrit les règles du jeu en matière d’émulation de la Super Nintendo. Comment une simple passion s’est-elle transformée en un projet qui a marqué toute une génération ? Explorons ensemble ce récit.
Les débuts d’un génie de l’émulation
Tout a commencé lorsqu’un jeune homme de 16 ans, zsKnight, est tombé par hasard sur un émulateur japonais nommé Super Pasofami. Peinant à atteindre les 10 images par seconde sans son, il a eu l’idée de faire mieux. Pourquoi se contenter de peu lorsqu’il était possible d’améliorer les choses ? C’est la question qui l’a poussé à plonger dans l’univers complexe de l’assemblage. Le résultat ? Un émulateur qui dépassait les attentes de l’époque, compatible avec des ordinateurs modestes.
Et c’est là qu’est intervenue la magie. Étonnamment, son travail d’assemblage lui a permis de développer un émulateur performant, capable de faire tourner des jeux avec une fluidité inespérée. « Quand j’ai commencé, je ne pensais pas que ça marcherait aussi bien », confiait-il. Et pourtant, cela a fonctionné, et cela a également redéfini l’émulation.
Des innovations marquantes
Ce qui a particulièrement marqué les utilisateurs était l’effet neigeux présent dans les menus de ZSNES. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agissait pas d’un design méticuleusement pensé. « J’ai travaillé là-dessus pendant une heure. C’était une blague », explique zsKnight, riant de ce qu’un simple clin d’œil est devenu, au fil des ans, un emblème de l’émulateur.
Mais là où il a réellement étonné, c’est dans l’implémentation du multijoueur en ligne en 1997. À une époque où les connexions Internet ressemblaient plus à des sifflements qu’à un son clair, zsKnight a développé une technique rudimentaire de rollback netcode. C’était presque visionnaire pour l’époque. « Je sauvegardais l’état 30 fois par seconde, et si un changement intervenait, je revenais en arrière », se souvenait-il. Un vrai petit prodige à sa manière.
Un secret bien gardé
Malgré l’impact que ZSNES a eu sur le monde des jeux vidéo, zsKnight a toujours gardé son identité secrète. Même ses amis, y compris celui qui lui a montré Super Pasofami, ignoraient qu’il était derrière cette révolution. « Il m’a dit que ZSNES était incroyable. J’ai simplement hoché la tête et répondu : ‘Oui, ça doit être génial’, en me cachant derrière mon anonymat. » Cette discrétion a laissé un mystère entourant l’homme qui a changé la face de l’émulation.
Après avoir laissé le projet de côté en 2001, zsKnight est resté éloigné des feux de la rampe durant plusieurs années. Il a travaillé sur des jeux plus conventionnels, mais en 2023, il a décidé de revenir à ses racines et a lancé Retro Endurance 8bit, un titre indie inspiré des micro-jeux de WarioWare. Affiché à environ 4 euros sur la plateforme Steam, le jeu propose plus de 50 mini-jeux, dont une vingtaine avec un mode arcade. Un petit prix qui rappelle de belles années de nostalgie.
Un héritage qui perdure
ZSNES n’est pas simplement un émulateur parmi tant d’autres. Il représente une passerelle vers le passé, une machine à remonter le temps pour toute une génération de joueurs. Grâce aux récents échanges avec zsKnight, le visage derrière cette technologie emblématique se montre enfin. Pourquoi ne pas nous plonger ensemble dans l’univers des jeux vidéo rétro pour revivre ces moments emblématiques ? La nostalgie, après tout, peut être une belle aventure en soi.


